Natalie Joy's Musings

3/21/2006

Opening Night!!! And they didn't hate it!

In fact, an audience of over 30 people laughed consistently thoughout the whole performance. And I was soooo happy!

Plus, we got an excellent review in "La Revue de Gatineau"... here it is:

L’Espace René-Provost a ouvert toutes battantes ses portes ce soir pour la première d’une série de huit représentations de Mouchoir de nuages de Tristan Tzara, œuvre extirpée des années d’or du dadaïsme, grand frère du surréalisme et de l’absurde, que la finissante du nouveau programme des arts de la scène de l’Université d’Ottawa Natalie Joy Quesnel exploite et injecte d’une forte dose de «n’importe quoïsme».

N’oubliez pas vos lentilles et enfermez votre bon sens à la maison, car cette pièce n’a ni queue ni tête. Neuf femmes, dont deux ou trois sont des hommes (on vient si abasourdi par les permutations qu’on ne doute pas que certaines se transforment en coup de vent) et des sursauts du destin dressent une histoire d’amour peu ordinaire. Les comédiennes ne possèdent aucune étiquette, elles dansent, s’égosillent, végètent, se déguisent le temps d’un instant avant de servir de support aux trois personnages principaux qui forment un triangle amoureux des plus bizarres.

Impossible d’être succin avec une absurdité de la sorte, qui n’est en fait qu’une succession de nord et de sud, de noir et de blanc, qui vise à nous faire courir simultanément après le lièvre et la tortue. Une chance que l’adaptation de Natalie Joy Quesnel est autant tirée par les cheveux que les limbes de Tzara parce que les rires ne viendraient couvrir le ridicule qui se vautre dans les gestes de ces jolies demoiselles aux costumes légers et à la grisaille pesante.

Le texte n’est point mauvais, loin de là! Or, il est tellement décousu, on saute tellement de coqs et d’ânes que l’on est essoufflés. La jeune metteure en scène a même pris le soin d’en rajouter pour injurier nos cellules décontenancées. Une bonne décision que d’avoir pris ce taureau par les cornes afin de le rendre maboul…

Tristan Tzara cherchait sûrement une manière de communiquer sa vision sarcastique de l’amour et de la société avec ce pelletage de nuages. Natalie Joy Quesnel, la main sur le front et la tête dodelinant, a plutôt essayé de comprendre ce qui se tramait dans ce cerveau complètement gaga du dada. À l’aide d’accessoires et d’effets visuels et sonores simples, elle a réussi à projeter les images que ce texte prétendait faire naître. On ne sait pas si la scène du voyage en mer, celle en train ou encore celle du voile du souvenir arrivent parfaitement à ricaner des travers de l’humain, mais une chose est indubitable : on prend notre pied et c’est l’essentiel.

Natalie Joy Quesnel ne s’est pas attaqué à l’œuvre du siècle, mais elle aura certes joué d’une corde sensible du théâtre disparu. Ses interprètes Chantal Allard, Ashlee Beatie, Mélanie Bourgon, Mélissa Côté, Tatiana Duneuskaya, Lauren Hart, Véronique Ménard, Samantha Mouchet et Louise-Andrée Nadeau sont adorables dans leurs délires passagers et se fondent bien dans ces environnements soyeux et joyeux, qui donnent la plupart du temps le goût de se frapper la tête sur les murs.

Mais ça, c’est le lot du spectateur qui, en grand absurde qu’il est, tente de décortiquer l’intangible… alors que la vraie magie se retrouve dans les couleurs et les visages brouillés de folie de ces petites chipies!

"Expect the worst and you'll never be surprised."

That's usually my motto. It protects me... keeps me in my comfort zone... and gives me power over the unknown.

Well, for some reason, I forgot my motto this week. Maybe it's due to overconfidence. I don't know.

I started sending out feelers ... emails to theatre companies I've worked for in the past... theatre companies that gave me work without hesitation before I had even finished my undergrad.

"How do you get work in this business?... all you have to do is ask!" That's another one of my mottos... it's the one I must have been going by this week when I should have been thinking of the previously mentioned one.

It turns out, both of the companies that I pretty much "expected" to get work from don't have anything for me next year.

Huh?

But I can do anything... direct, act, dance, sing, manage, type, translate, teach...

(dejected) huh.

This isn't the end of the world. There are many other options and other opportunities. In fact, I've already received two calls from a company I've never worked with before... and it's looking promising. I can apply for grants. I can audition. I can create my own work with the little money I have. I can work retail. I can, and will, do anything really. I guess I'm just a little disappointed in myself for being so damn overconfident. Nothing is for sure in this world, especially in this business. And I knew that... I just forgot for a second. Here I was assuming that, when I got back from tour, I'd have at least four contracts lined up... which wouldn't be enough to truly live well, but I wouldn't be panicking. Now, I've got two "maybe" contracts in the works and nothing else.

Um.
Do you want fries with that?
I'm so glad that I pursued higher education.