Opening Night!!! And they didn't hate it!
In fact, an audience of over 30 people laughed consistently thoughout the whole performance. And I was soooo happy!
Plus, we got an excellent review in "La Revue de Gatineau"... here it is:
L’Espace René-Provost a ouvert toutes battantes ses portes ce soir pour la première d’une série de huit représentations de Mouchoir de nuages de Tristan Tzara, œuvre extirpée des années d’or du dadaïsme, grand frère du surréalisme et de l’absurde, que la finissante du nouveau programme des arts de la scène de l’Université d’Ottawa Natalie Joy Quesnel exploite et injecte d’une forte dose de «n’importe quoïsme».
N’oubliez pas vos lentilles et enfermez votre bon sens à la maison, car cette pièce n’a ni queue ni tête. Neuf femmes, dont deux ou trois sont des hommes (on vient si abasourdi par les permutations qu’on ne doute pas que certaines se transforment en coup de vent) et des sursauts du destin dressent une histoire d’amour peu ordinaire. Les comédiennes ne possèdent aucune étiquette, elles dansent, s’égosillent, végètent, se déguisent le temps d’un instant avant de servir de support aux trois personnages principaux qui forment un triangle amoureux des plus bizarres.
Impossible d’être succin avec une absurdité de la sorte, qui n’est en fait qu’une succession de nord et de sud, de noir et de blanc, qui vise à nous faire courir simultanément après le lièvre et la tortue. Une chance que l’adaptation de Natalie Joy Quesnel est autant tirée par les cheveux que les limbes de Tzara parce que les rires ne viendraient couvrir le ridicule qui se vautre dans les gestes de ces jolies demoiselles aux costumes légers et à la grisaille pesante.
Le texte n’est point mauvais, loin de là! Or, il est tellement décousu, on saute tellement de coqs et d’ânes que l’on est essoufflés. La jeune metteure en scène a même pris le soin d’en rajouter pour injurier nos cellules décontenancées. Une bonne décision que d’avoir pris ce taureau par les cornes afin de le rendre maboul…
Tristan Tzara cherchait sûrement une manière de communiquer sa vision sarcastique de l’amour et de la société avec ce pelletage de nuages. Natalie Joy Quesnel, la main sur le front et la tête dodelinant, a plutôt essayé de comprendre ce qui se tramait dans ce cerveau complètement gaga du dada. À l’aide d’accessoires et d’effets visuels et sonores simples, elle a réussi à projeter les images que ce texte prétendait faire naître. On ne sait pas si la scène du voyage en mer, celle en train ou encore celle du voile du souvenir arrivent parfaitement à ricaner des travers de l’humain, mais une chose est indubitable : on prend notre pied et c’est l’essentiel.
Natalie Joy Quesnel ne s’est pas attaqué à l’œuvre du siècle, mais elle aura certes joué d’une corde sensible du théâtre disparu. Ses interprètes Chantal Allard, Ashlee Beatie, Mélanie Bourgon, Mélissa Côté, Tatiana Duneuskaya, Lauren Hart, Véronique Ménard, Samantha Mouchet et Louise-Andrée Nadeau sont adorables dans leurs délires passagers et se fondent bien dans ces environnements soyeux et joyeux, qui donnent la plupart du temps le goût de se frapper la tête sur les murs.
Mais ça, c’est le lot du spectateur qui, en grand absurde qu’il est, tente de décortiquer l’intangible… alors que la vraie magie se retrouve dans les couleurs et les visages brouillés de folie de ces petites chipies!
Plus, we got an excellent review in "La Revue de Gatineau"... here it is:
L’Espace René-Provost a ouvert toutes battantes ses portes ce soir pour la première d’une série de huit représentations de Mouchoir de nuages de Tristan Tzara, œuvre extirpée des années d’or du dadaïsme, grand frère du surréalisme et de l’absurde, que la finissante du nouveau programme des arts de la scène de l’Université d’Ottawa Natalie Joy Quesnel exploite et injecte d’une forte dose de «n’importe quoïsme».
N’oubliez pas vos lentilles et enfermez votre bon sens à la maison, car cette pièce n’a ni queue ni tête. Neuf femmes, dont deux ou trois sont des hommes (on vient si abasourdi par les permutations qu’on ne doute pas que certaines se transforment en coup de vent) et des sursauts du destin dressent une histoire d’amour peu ordinaire. Les comédiennes ne possèdent aucune étiquette, elles dansent, s’égosillent, végètent, se déguisent le temps d’un instant avant de servir de support aux trois personnages principaux qui forment un triangle amoureux des plus bizarres.
Impossible d’être succin avec une absurdité de la sorte, qui n’est en fait qu’une succession de nord et de sud, de noir et de blanc, qui vise à nous faire courir simultanément après le lièvre et la tortue. Une chance que l’adaptation de Natalie Joy Quesnel est autant tirée par les cheveux que les limbes de Tzara parce que les rires ne viendraient couvrir le ridicule qui se vautre dans les gestes de ces jolies demoiselles aux costumes légers et à la grisaille pesante.
Le texte n’est point mauvais, loin de là! Or, il est tellement décousu, on saute tellement de coqs et d’ânes que l’on est essoufflés. La jeune metteure en scène a même pris le soin d’en rajouter pour injurier nos cellules décontenancées. Une bonne décision que d’avoir pris ce taureau par les cornes afin de le rendre maboul…
Tristan Tzara cherchait sûrement une manière de communiquer sa vision sarcastique de l’amour et de la société avec ce pelletage de nuages. Natalie Joy Quesnel, la main sur le front et la tête dodelinant, a plutôt essayé de comprendre ce qui se tramait dans ce cerveau complètement gaga du dada. À l’aide d’accessoires et d’effets visuels et sonores simples, elle a réussi à projeter les images que ce texte prétendait faire naître. On ne sait pas si la scène du voyage en mer, celle en train ou encore celle du voile du souvenir arrivent parfaitement à ricaner des travers de l’humain, mais une chose est indubitable : on prend notre pied et c’est l’essentiel.
Natalie Joy Quesnel ne s’est pas attaqué à l’œuvre du siècle, mais elle aura certes joué d’une corde sensible du théâtre disparu. Ses interprètes Chantal Allard, Ashlee Beatie, Mélanie Bourgon, Mélissa Côté, Tatiana Duneuskaya, Lauren Hart, Véronique Ménard, Samantha Mouchet et Louise-Andrée Nadeau sont adorables dans leurs délires passagers et se fondent bien dans ces environnements soyeux et joyeux, qui donnent la plupart du temps le goût de se frapper la tête sur les murs.
Mais ça, c’est le lot du spectateur qui, en grand absurde qu’il est, tente de décortiquer l’intangible… alors que la vraie magie se retrouve dans les couleurs et les visages brouillés de folie de ces petites chipies!
1 Comments:
At 8:49 AM, Nancy Kenny said…
Congratulations!
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